La question est posée dans ce livre « L’art du commandement » (The mask of command) de John Keegan.
C’est en historien que John Keegan nous propose son analyse de quatre figures historiques du commandement. Toutes sont tantôt similaires, tantôt différentes sur les multiples aspects qui composent leur psychologie, leur stratégie, leur aura.
Parmi ces questions : la place du commandant sur le théâtre de guerre.
La question initiale du titre de cet article est tronquée.
La voici :
« Alors, les éternelles questions retentissent à nouveau : « Où est notre chef ? Le verrons-nous ? Que dira-t-il ? Partage-t-il les dangers que nous courons ? ». Le chef, de son côté, doit affronter les mêmes questions, mais sous une autre forme : à l’avant toujours ? Quelquefois ? Ou jamais ? »
Plus loin Keegan rajoute : « Le premier et le plus grand des impératifs du commandement est d’être présent en personne ».
Quand une nation prend les armes, qu’elle passe d’une société civile au plan guerrier, le personnage du chef devient une condition de la victoire. Alexandre, une des quatre figures dont traite l’ouvrage aurait répondu « Oui » sans même hésiter à la question posée dans l’ouvrage « À l’avant toujours ? Quelquefois ? Ou jamais ? ».
Le tempérament d’Alexandre, son positionnement, tant sur le plan physique, que moral, inspirerons, à tort ou à raison, celui d’autres chefs de guerre dans l’histoire.
Le stoïcisme nous pousse à l’étude. La polémologie, aussi. Seraient-ils indissociable. Réservons cette interrogation pour plus tard.
L’art de la guerre, qui veut, ou doit, rassembler esprit de géométrie et esprit de finesse sous un élan pascalien, exige tantôt la force, tantôt la ruse, et, dans tous les cas, c’est le chef de guerre qui distille son éthique.
Notre constitution distingue « chef des armées », et le « chef d’état major des armées ».
À l’un l’art politique, à l’autre, l’art opératique.
Comme le petit cheval dans le mauvais temps : « Tous derrière, et lui, devant ».
Ami(e)s, souvenez-vous que vous êtes attendu(e)s, faites vos exercices et restez opérationnel(le)s.
Bien à vous.
PHB.